« La plupart des gens ne sont pas capables de citer le nom de cinq sportives », l’autrice Camille Andrieu évoque le sport au féminin
Sportive de haut niveau en basket-ball jusqu’à ses 20 ans, Camille Andrieu, ex-haut fonctionnaire désormais directrice de cabinet du groupe CMA CGM, a écrit « Le sport, une histoire de femmes ? » aux éditions de l’Aube.
Considérez-vous que le sport est en retard par rapport à l’évolution de l’égalité femmes hommes dans la société ?
Dans le livre, je parle de trois leviers pour améliorer l’égalité femmes hommes dans le sport : la médiatisation, le financement et la gouvernance. Le sport féminin représente aujourd’hui, selon les chiffres de l’Arcom, 4,5 % des programmes sportifs à la télé. On est quand même extrêmement loin de la parité. En termes de financement, on est, en moyenne, sur un ratio de 200 entre ce que gagne un sportif professionnel et une sportive professionnelle. Le prodige Victor Wembanyama, qui a été drafté en 2023, gagne en deux matchs ce que Caitlin Clark, son équivalent en WNBA, met quatre saisons à gagner. Côté gouvernance, c’est à peu près 20 % des postes de direction dans les organisations sportives à l’international qui sont détenus par des femmes, on est encore très loin du compte. Donc je considère vraiment que le sport est un terrain de conquête.
